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Histoire normande
4 février 2015

5. Au Mont-Saint-Michel

 

Le jour se lève avec un soleil lumineux… Nous sommes ravis, car nous allons au Mont-Saint-Michel et nous pourrons donc profiter pleinement de la splendeur du lieu et des paysages qui s’offriront à nous !

 

Pour nous rendre sur place, il faut compter deux heures de route… C’est ainsi que nous poursuivons avec plaisir notre visionnage de Harry Potter. Laurent et « maitresse » Aline sont complètement fans ! Ils ne cessent d’en parler, de vanter les mérites de tel épisode par rapport aux autres et de se rappeler les scènes qui vont suivre avant qu’elles aient lieu !

 

Du car, nous voyons se dessiner au loin le Mont-Saint-Michel. Une abbaye se dresse tout en haut du massif, situé sur un ilot isolé. C’est superbe ! Au fur et à mesure que nous nous approchons, les bâtiments et ruelles deviennent plus précis. Nous sommes impatients d’y être !

 

Pour l’atteindre, il nous faut abandonner Patrice et son car puis prendre un bus-navette où nous nous entassons tant bien que mal… Le trajet est vite effectué et nous voilà enfin au pied du mont. C’est impressionnant !

 

C’est alors que tombe l’horrible nouvelle, lancée par Laurent sur un ton sadique :

- Bon, on y va, il y a environ 350 marches à monter pour atteindre l’abbaye !

Nous poussons des cris de désespoir, mais rien n’y fait, il va bien falloir grimper ! Étonnamment, « maitresse » Aline monte les escaliers quatre à quatre, comme si elle faisait du fitness tous les jours ! Pourtant, à l’école, elle souffre déjà lorsqu’elle doit emprunter les minis-escaliers qui mènent à notre classe… Elle semble s’être fortifiée durant notre séjour !

 

La journée se déroule bien. Après avoir visité l’abbaye, nous effectuons un jeu dans le village. Monter, descendre, courir, questionner les commerçants, c’est épuisant ! De plus, nous sommes littéralement « mangés » par les moustiques, qui ont décidé d’envahir le mont en même temps que nous ! C’est étrange, mais alors que Laurent se débat avec les bestioles à six pattes lui tournant autour, notre institutrice le regarde, amusée, sans être la cible d’un seul insecte ! Il semblerait qu’elle les fasse fuir… Pedro chuchote, malicieux :

- Elle doit sentir tellement mauvais que même les moustiques n’osent pas s’approcher d’elle !

Même si je trouve cette remarque un peu méchante, je dois avouer que ça me fait rire… Et quand on se trouve à proximité de notre professeur, Gaby se bouche le nez en nous faisant des clins d’œil !

 

Pour bien terminer notre visite, nous avons droit à un temps libre dans la rue principale du Mont-Saint-Michel. C’est le bon moment pour acheter des souvenirs dans les magasins pour touristes qui pullulent autour de nous.

Avec Gaby et Pedro, nous entrons dans une boutique un peu renfoncée. « Maitresse » Aline nous suit à l’intérieur. Le vendeur est habillé d’un t-shirt sur lequel se trouve l’illustration de la pièce qu’elle semble tenir fermement dans sa main ! Eh bien, on dirait que ce symbole est à la mode en Normandie ! Gênée d’être observée de façon trop insistante par le commerçant, notre enseignante ressort immédiatement, en nous sommant de ne pas nous éterniser ici !

Pedro a trouvé des cartes postales à son gout… À la caisse, il demande au vendeur :

- Pour les envoyer, un seul timbre suffira-t-il ?

- Pour la Belgique, oui, nous répond l’homme.

- Eh ! m’sieur, s’étonne Gaby, comment vous savez qu’on est Belges ?

- C’est votre façon de prononcer les « R », dit-il, en forçant la prononciation du « Rrrrrr », ce qui nous donne l’impression qu’il grogne.

Il n’en faut pas plus pour que l’on s’en aille de là sans demander notre reste !

 

De retour dans le car, nous nous réinstallons confortablement pour visionner la suite du film Harry Potter. Nous en sommes au troisième épisode. Quand nous arrivons à notre logement, nous sommes plongés au beau milieu d’un combat entre le professeur Lupin, transformé en loup-garou, et l’ex-prisonnier Sirius Black, métamorphosé en chien. Zut, nous ne verrons pas la fin aujourd’hui !

 

Laurent et madame Aline, juste après nous avoir dit d’aller prendre nos douches, débattent sur la suite du film. C’est alors que j’entends l’animateur lui raconter une histoire très intéressante :

- Il existe une légende normande à propos des loups-garous… Un jeton magique aurait été créé par une sorcière, qui l’aurait abandonné sur une plage de Normandie, au milieu des restes de coquilles-Saint-Jacques, coques, crépidules, huitres et autres coquillages… Ce jeton aurait des propriétés magiques : il transformerait celui qui le possède en loup-garou ! Le possesseur subirait des changements physiques quelques jours avant la pleine lune, et se verrait devenir un monstre sanguinaire dès que l’astre rond brillerait dans le ciel. La seule façon d’échapper à ce sortilège, c’est de se débarrasser au plus vite du jeton, mais on dit qu’un enchantement lie irrésistiblement le possesseur à ce qu’il considère comme son trésor… C’est pourquoi, depuis toujours, dans notre village, les habitants restent dans leurs maisons les soirs de pleine lune…

En racontant cette histoire, il lance un regard pénétrant à mon institutrice, comme pour s’assurer qu’elle avait bien compris le message… Mais celle-ci semble perdue dans ses pensées et ne l’écoute déjà plus.

 

Je ne sais pas si vous croyez au hasard, mais moi, les coïncidences, je prends ça pour des signes du destin. Devinez à quoi nous avons joué, après le repas, pendant notre veillée… Au jeu « Les loups-garous de Thiercelieux » !

 

Avant de m’endormir, je jette un coup d’œil à la lune… Plus qu’un soir ou deux, et elle sera pleine. Glups !

 

14 octobre 01 Mont-St-Michel (2)

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