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Histoire normande

4 février 2015

10. Quelques semaines plus tard

 

Nous avons retrouvé nos habitudes.

 

Notre petite école bruxelloise a accueilli notre retour avec entrain. Nonante enfants qui reviennent faire du bruit dans les couloirs des bâtiments, cela leur donne vie !

 

Le pompon en forme de pleine lune créé par notre institutrice a trouvé une place de choix dans la classe. Chaque fois que je l’observe, je repense au séjour et aux évènements mystérieux qui semblent n’avoir eu lieu que dans mon esprit.

 

Je suis de plus en plus convaincu que j’ai imaginé tout ça. Qu’en fait, madame Aline a vraiment été malade… Et que la fuite en char à voile ne s’est déroulée que dans mes rêves.

 

Et puis ce matin, en me rendant à l’école, je vois un journal sur un banc. Mon attention est attirée par le gros titre en une :

« Un goéland dangereux sème la panique en Normandie les soirs de pleine lune »

 

15 octobre 02 balade sur le littoral (24)

 

 

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4 février 2015

9. Et la vie reprend son cours

 

De grand matin, nous sommes tous prêts à partir. L’heure est aux adieux… Les étreintes avec notre animateur sont sincères. Nous l’aimons bien, il va nous manquer.

 

Dans le car, je réfléchis à tout ce qui s’est passé pendant ces neuf jours… A-t-on rêvé ?

Je ne sais qu’en penser. Pedro, Gaby et moi préférons ne pas aborder le sujet. Et Laurent et madame Aline ne laissent planer aucun soupçon sur le déroulement du séjour : c’est comme si rien de spécial n’avait eu lieu. Alors, peut-être tout cela n’était-il que le fruit de mon imagination ?

 

Mystère…

 

09 octobre 02 gouter sur la plage (9)

4 février 2015

8. Le retour tant attendu

 

Au petit matin, ô joie, notre institutrice est de retour ! Certes, elle semble mal en point : elle a des cernes sous les yeux, elle parait courbatturée et fiévreuse… Mais elle est là !

 

J’ai une petite pensée pour les « chasseurs de loups-garous » mais je n’en parle à personne…

 

Pour terminer de façon ludique notre magnifique séjour en Normandie, les animateurs nous ont concocté un super jeu sur la plage.

Les « quatre-vingt-dix » enfants sont répartis en équipes de 3 ou 4, placées sur une ligne parallèle à l’eau de la mer. La marée est montante. Chaque groupe reçoit un grand bâton. Au top départ, nous devons construire un château le plus solide possible autour de ce morceau de bois. Quand la mer attaquera, l’équipe dont le bâton restera debout en dernier aura gagné !

 

Mes amis et moi y mettons tout notre cœur ! On attrape des algues et des cailloux pour créer un mur fortifié, on prépare des rigoles et des remparts tout autour de notre château…

Même « maitresse Aline » se joint à nous pour nous aider à tasser la terre. Elle dit que ce sera plus solide en appuyant bien.

Je vois bien, moi, qu’elle glisse discrètement la pièce en métal dans notre château ! Bien sûr, je garde le secret et, quand mon regard croise celui de Laurent, qui n’a pas manqué une miette de la scène, il m’adresse un sourire mystérieux et complice.

 

La fin de la construction est annoncée. Toutes les équipes doivent se reculer de leur château et laisser les vagues faire leur travail… C’est là que ça devient amusant : chacun encourage sa construction à se battre avec force, mais rien à faire, la mer gagne toujours ! Les bâtons tombent un à un. Notre château est attaqué, lui aussi, de toutes parts. Il résiste bien mais finit par s’écrouler.

Soudain, la pièce se trouve visible. Le soleil s’y reflète, la lumière s’y réfléchit. Mes camarades ne manquent pas de le signaler, il y en a même un qui veut s’en emparer…

Mais c’est le grand goéland glouton que Rosie a nourri il y a quelques jours qui est le plus rapide ! Il gobe la pièce d’un coup et s’envole vers les caissons Phoenix plongés dans l’eau.

 

Je me dis qu’on n’en entendra plus jamais parler et… que c’est ce qu’il y a de mieux !

 

Ce soir, c’est la boum tant attendue des élèves. Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion d’y penser, tellement mes journées ont été chargées en découvertes et en aventures, mais je suis embêté de ne pas avoir de cavalière…

Par chance, Rosie m’accorde une danse, ce qui me donne le sourire pour toute la soirée !

Pour la clôturer comme il se doit, tous les petits Belges en séjour en Normandie chantent en chœur, accompagnés à la guitare par Laurent, la chanson « Made in Normandie », sous le regard ému de leurs professeurs…

 

Nous rejoignons nos pénates, à la fois tristes de quitter ce lieu si agréable, et heureux de bientôt retrouver nos parents.

Gaby, Pedro et moi admirons une dernière fois le paysage qui s’étend devant notre fenêtre. Au loin, un cri qui ressemble à celui d’un goéland enroué se fait entendre. Notre gentille maitresse passe saluer tous ses élèves avant d’aller, elle aussi, se reposer…

 

11 octobre 01 attaque de la mer et marées (59)

4 février 2015

7. Une nuit de pleine lune

 

Mes amis se sont endormis… Moi, une envie nocturne m’a poussé à me lever. J’avance en tâtonnant vers les toilettes, quand j’entends par la fenêtre un cri retentir au loin… Je sursaute, me cogne, et ça réveille bientôt mes deux camarades qui, comme moi, se demandent d’où vient ce cri. Nous l’avons déjà entendu dans le passé…

Mais oui, c’est Charlie, l’âne du village ! Nous nous lançons des regards d’abord terrifiés, ensuite déterminés : nous allons voir ce qui arrive à cet animal !

 

Nous enfilons un vêtement chaud, sortons discrètement de notre chambre, laçons nos chaussures et poussons la porte extérieure du centre. Nous avons conscience de faire une énorme bêtise, mais les cris de Charlie résonnent dans le ciel obscur et nous n’hésitons pas… Nous nous mettons à courir et arrivons rapidement près de sa prairie.

Une ombre lui tourne autour, menaçante. Pedro se prend les pieds dans une racine d’arbre et s’étale de tout son long, ce qui alerte la créature agressant Charlie. Gaby se précipite pour ouvrir la barrière de la prairie et faire sortir l’âne, tandis que j’aide Pedro à se relever et que nous nous enfuyons à toutes jambes. Gaby nous crie :

- Je le mets à l’abri, on se retrouve au centre !

 

Pedro et moi sommes poursuivis par une grande bête affreuse. Elle a des canines pointues, est très poilue et semble avoir particulièrement envie de gouter à notre chair fraiche… Je lève les yeux : c’est la pleine lune ! Pedro et moi arrivons sur la plage, toujours poursuivis par le loup-garou effrayant qui grogne de plus belle. Mon ami me montre quelque chose et dit :

- Là, les chars à voile !

Mais oui, c’est l’idée du siècle ! Nous nous précipitons vers les chars qui attendaient sagement des conducteurs chevronnés, nous plaçons contre le vent, tirons sur l’écoute et… démarrons juste avant que la créature féroce ne nous atteigne.

Nous filons, plus rapides que l’éclair, sur la plage vide, et l’horrible bête perd du terrain. Elle s’énerve, pousse un hurlement de désespoir et se rabat sur un pauvre goéland qui aurait mieux fait d’aller rejoindre son nid plutôt que se reposer sur la plage.

Ouf, nous sommes tirés d’affaire !

Nous freinons pile devant le centre et nous réjouissons de sa position idéale, juste à côté de la plage !

 

Gaby arrive en même temps que nous. Nous nous trouvons devant la porte, qui était ouvrable de l’intérieur, mais qui est bloquée de l’extérieur… Nous commençons à trembler de froid et de peur, lorsqu’un visage familier apparait derrière la porte vitrée : Laurent ! Nous craignons de nous faire gronder, mais il nous fait vite entrer et, tout en jetant un œil à gauche et à droite, referme la porte derrière nous en disant tout bas :

- Retournez dans votre chambre, c’est bientôt l’heure du réveil… Et surtout, ne parlez de votre escapade à personne !

 

Arrivés dans notre chambre, comme nous sommes dégoulinants de sueur, nous prenons une douche… J’ai déjà remarqué que les choses négatives ne viennent jamais seules… L’eau est glacée ! Au moins, nous sommes parfaitement réveillés lorsque les professeurs viennent nous dire de nous lever…

Nous sommes donc les premiers arrivés au réfectoire pour le petit-déjeuner. Nous observons les allées et venues de nos camarades et des adultes. Aucun ne semble s’être rendu compte de quoi que ce soit !

Madame Aline, elle, n’apparait pas. Mais où peut-elle bien être ?

Bien sûr, comme je n’ai pas parlé à mes amis de la pièce en métal ni de la légende racontée par Laurent, je n’ose pas leur faire part de mes inquiétudes à propos de notre professeur. Eux ne semblent pas se soucier de son absence…

 

Laurent arrive, nous jette un regard furtif et annonce le programme de la journée à l’ensemble des élèves, comme si de rien n’était. Rosie élève sa petite voix claire pour demander :

- Où est « maitresse » Aline ? Elle ne vient pas avec nous ?

- Non, répond notre animateur. Elle est malade depuis hier et doit se reposer.

 

C’est donc uniquement avec lui que nous visitons Bayeux, la ville où se trouve une grande tapisserie de 70 mètres de long (prononcez « soixante-dix » et non « septante »). Elle retrace l’aventure de Guillaume le Conquérant, au Moyen-âge.

Je dois dire que mon esprit est ailleurs… Un audioguide raconte ce que l’on voit sur la tapisserie, mais je n’écoute que distraitement, même si j’admire la fabrication des broderies. On dirait une grande bande dessinée et les chevaux y sont particulièrement réussis : ils semblent vivants.

En fait, ils me font penser à Charlie et à notre aventure nocturne…

Alors, je cherche Laurent du regard et le vois en pleine discussion avec l’un des gardiens du musée. Ils remarquent que je les observe, se font un signe de tête et s’éloignent l’un de l’autre. Moi, je suis emporté par mes camarades vers la suite de la tapisserie. J’aurais juré apercevoir le fameux dessin de « chasseur de loups-garous » sur la veste du gardien… Le temps que je me retourne pour le vérifier et il a déjà disparu…

 

Rien, dans cette journée, ne laisse penser que la nuit a été si chahutée. Nous passons des moments relaxants. La classe visite avec intérêt la cathédrale de Bayeux, avant que nous fassions les magasins pour dépenser nos derniers deniers.

Ensuite, nous rentrons au centre et profitons de la plage pour pratiquer du « land art ». Il s’agit d’illustrer un souvenir du séjour en Normandie, à l’aide des matériaux que l’on trouve sur le sable. D’abord, Pedro, Gaby et moi voulons représenter Charlie attaqué par un loup-garou, mais Laurent passe près de nous et nous entend. Il nous lance un regard si éloquent que nous décidons sur le champ de simplement représenter une vache normande !

 

Ce soir, dans mon lit, j’ai à peine le temps de me remémorer tout ce qui s’est passé avant de m’endormir comme une masse. Pedro et Gaby ne tardent pas non plus à s’assoupir… Toutes ces émotions, ça fatigue !

 

10 octobre 01 visite d'Asnelles (44)

4 février 2015

6. Une journée si tranquille

 

Aujourd’hui, c’est « journée plage ». Voilà qui nous fait plaisir ! La météo est typiquement normande : le ciel est mitigé, couvert, mais il fait un temps tout à fait supportable.

 

Nous pratiquons de la pêche à pied et finissons tous trempés ! Laurent récolte les animaux marins dans des seaux et espère que nous allons attraper des poissons. Mais malgré tous nos efforts, nous n’y arrivons pas… Cependant, quelques spécimens de crabes et crevettes iront rejoindre l’aquarium du centre et cela suffit à nous rendre fiers de nous.

 

Nous visitons également l’ostréiculture du village. C’est là qu’on élève les huitres pour ensuite les vendre aux consommateurs. Nous pouvons même en gouter. Que de fous rires en observant les grimaces de nos camarades !

Gaby n’hésite pas une seconde : il ne fait qu’une bouchée de l’huitre et demande d’ailleurs s’il peut en manger une autre. Pedro, lui, la recrache immédiatement : ça ne lui plait pas du tout ! Quant à moi, je suis peut-être courageux, mais pas téméraire… J’évite donc soigneusement de me placer dans la file des gouteurs !

C’est au tour de « maitresse » Aline. Elle croque la bête d’un coup, laissant apparaitre ses canines très pointues. Elle semble se régaler. 

 

Sur le chemin du retour, Rosie trouve un petit poisson mort. Sur le ton de la rigolade, Laurent lui propose de le donner aux goélands afin de les nourrir. Rosie prend ces paroles au pied de la lettre : la voilà se promenant le bras tendu, balançant le poisson en espérant attirer les volatiles ! Aucune chance qu’elle y parvienne… Chaque fois qu’elle s’approche d’un groupe d’oiseaux, ceux-ci s’enfuient.

Et pourtant, contre toute attente, voilà qu’un énorme goéland déboule à toute allure, arrache le poisson et s’envole en l’engloutissant ! Rosie est ravie que sa patience ait été récompensée !

 

Nous rentrons au centre, très contents de notre journée. C’est un repas délicieux et bien différent de chez nous qui nous attend. En effet, ici, on mange la salade après avoir pris le plat, et il y a du fromage avant le dessert. Nous sommes très friands de pain… À un point tel que les dames de la cuisine ne cessent de nous en rapporter.

Mais ce soir, « maitresse » Aline, elle, adopte un régime carnivore ! Elle dévore les plats de viande posés sur la table des adultes, et ceux-ci sont obligés de venir chercher les restes sur les tables des enfants ! Laurent observe la scène de loin mais ne dit rien.

 

Au moment d’aller nous coucher, tous en pyjamas dans nos chambres, voilà que l’alarme incendie retentit ! Wiiiouwiiiouwiiiou ! Les professeurs passent de chambre en chambre pour rassembler les élèves et nous faire tous sortir. Et voilà nonante, ou plutôt quatre-vingt-dix, enfants dans le froid du soir, devant les bâtiments, à attendre que cela s’arrête.

Les professeurs sont aussi tous là. Tous ? Non, madame Aline manque à l’appel ! Certains adultes la cherchent, surtout Laurent, qui semble paniqué !

Mais bientôt, le directeur du centre vient nous annoncer que c’était une fausse alerte et que l’on peut tous remonter se coucher. Les adultes concluent que notre institutrice a dû sortir par un autre côté du bâtiment et abandonnent leurs recherches afin de s’occuper de nous.

 

Gaby, Pedro et moi sommes bien trop excités après cette sortie inattendue. Impossible de nous endormir ! Nous passons alors une partie de la nuit à chuchoter en observant la lune ronde et les étoiles brillantes depuis la fenêtre ouverte de notre chambre.

 

15 octobre 02 balade sur le littoral (14)

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4 février 2015

5. Au Mont-Saint-Michel

 

Le jour se lève avec un soleil lumineux… Nous sommes ravis, car nous allons au Mont-Saint-Michel et nous pourrons donc profiter pleinement de la splendeur du lieu et des paysages qui s’offriront à nous !

 

Pour nous rendre sur place, il faut compter deux heures de route… C’est ainsi que nous poursuivons avec plaisir notre visionnage de Harry Potter. Laurent et « maitresse » Aline sont complètement fans ! Ils ne cessent d’en parler, de vanter les mérites de tel épisode par rapport aux autres et de se rappeler les scènes qui vont suivre avant qu’elles aient lieu !

 

Du car, nous voyons se dessiner au loin le Mont-Saint-Michel. Une abbaye se dresse tout en haut du massif, situé sur un ilot isolé. C’est superbe ! Au fur et à mesure que nous nous approchons, les bâtiments et ruelles deviennent plus précis. Nous sommes impatients d’y être !

 

Pour l’atteindre, il nous faut abandonner Patrice et son car puis prendre un bus-navette où nous nous entassons tant bien que mal… Le trajet est vite effectué et nous voilà enfin au pied du mont. C’est impressionnant !

 

C’est alors que tombe l’horrible nouvelle, lancée par Laurent sur un ton sadique :

- Bon, on y va, il y a environ 350 marches à monter pour atteindre l’abbaye !

Nous poussons des cris de désespoir, mais rien n’y fait, il va bien falloir grimper ! Étonnamment, « maitresse » Aline monte les escaliers quatre à quatre, comme si elle faisait du fitness tous les jours ! Pourtant, à l’école, elle souffre déjà lorsqu’elle doit emprunter les minis-escaliers qui mènent à notre classe… Elle semble s’être fortifiée durant notre séjour !

 

La journée se déroule bien. Après avoir visité l’abbaye, nous effectuons un jeu dans le village. Monter, descendre, courir, questionner les commerçants, c’est épuisant ! De plus, nous sommes littéralement « mangés » par les moustiques, qui ont décidé d’envahir le mont en même temps que nous ! C’est étrange, mais alors que Laurent se débat avec les bestioles à six pattes lui tournant autour, notre institutrice le regarde, amusée, sans être la cible d’un seul insecte ! Il semblerait qu’elle les fasse fuir… Pedro chuchote, malicieux :

- Elle doit sentir tellement mauvais que même les moustiques n’osent pas s’approcher d’elle !

Même si je trouve cette remarque un peu méchante, je dois avouer que ça me fait rire… Et quand on se trouve à proximité de notre professeur, Gaby se bouche le nez en nous faisant des clins d’œil !

 

Pour bien terminer notre visite, nous avons droit à un temps libre dans la rue principale du Mont-Saint-Michel. C’est le bon moment pour acheter des souvenirs dans les magasins pour touristes qui pullulent autour de nous.

Avec Gaby et Pedro, nous entrons dans une boutique un peu renfoncée. « Maitresse » Aline nous suit à l’intérieur. Le vendeur est habillé d’un t-shirt sur lequel se trouve l’illustration de la pièce qu’elle semble tenir fermement dans sa main ! Eh bien, on dirait que ce symbole est à la mode en Normandie ! Gênée d’être observée de façon trop insistante par le commerçant, notre enseignante ressort immédiatement, en nous sommant de ne pas nous éterniser ici !

Pedro a trouvé des cartes postales à son gout… À la caisse, il demande au vendeur :

- Pour les envoyer, un seul timbre suffira-t-il ?

- Pour la Belgique, oui, nous répond l’homme.

- Eh ! m’sieur, s’étonne Gaby, comment vous savez qu’on est Belges ?

- C’est votre façon de prononcer les « R », dit-il, en forçant la prononciation du « Rrrrrr », ce qui nous donne l’impression qu’il grogne.

Il n’en faut pas plus pour que l’on s’en aille de là sans demander notre reste !

 

De retour dans le car, nous nous réinstallons confortablement pour visionner la suite du film Harry Potter. Nous en sommes au troisième épisode. Quand nous arrivons à notre logement, nous sommes plongés au beau milieu d’un combat entre le professeur Lupin, transformé en loup-garou, et l’ex-prisonnier Sirius Black, métamorphosé en chien. Zut, nous ne verrons pas la fin aujourd’hui !

 

Laurent et madame Aline, juste après nous avoir dit d’aller prendre nos douches, débattent sur la suite du film. C’est alors que j’entends l’animateur lui raconter une histoire très intéressante :

- Il existe une légende normande à propos des loups-garous… Un jeton magique aurait été créé par une sorcière, qui l’aurait abandonné sur une plage de Normandie, au milieu des restes de coquilles-Saint-Jacques, coques, crépidules, huitres et autres coquillages… Ce jeton aurait des propriétés magiques : il transformerait celui qui le possède en loup-garou ! Le possesseur subirait des changements physiques quelques jours avant la pleine lune, et se verrait devenir un monstre sanguinaire dès que l’astre rond brillerait dans le ciel. La seule façon d’échapper à ce sortilège, c’est de se débarrasser au plus vite du jeton, mais on dit qu’un enchantement lie irrésistiblement le possesseur à ce qu’il considère comme son trésor… C’est pourquoi, depuis toujours, dans notre village, les habitants restent dans leurs maisons les soirs de pleine lune…

En racontant cette histoire, il lance un regard pénétrant à mon institutrice, comme pour s’assurer qu’elle avait bien compris le message… Mais celle-ci semble perdue dans ses pensées et ne l’écoute déjà plus.

 

Je ne sais pas si vous croyez au hasard, mais moi, les coïncidences, je prends ça pour des signes du destin. Devinez à quoi nous avons joué, après le repas, pendant notre veillée… Au jeu « Les loups-garous de Thiercelieux » !

 

Avant de m’endormir, je jette un coup d’œil à la lune… Plus qu’un soir ou deux, et elle sera pleine. Glups !

 

14 octobre 01 Mont-St-Michel (2)

4 février 2015

3. Les sites du Débarquement

 

C’est une bonne chose que nous nous soyons réconciliés, parce que le beau temps qui nous a accompagnés durant les premiers jours du voyage fait place à une grisaille monotone et une pluie agaçante. Eh oui, j’avais presque oublié que nous sommes en Normandie ! Être avec mes amis m’aide à rire du mauvais temps plutôt que me morfondre sur mon sort.

La météo ici est très variable. Elle passe de 25°C avec du beau soleil et peu de nuages, à 12°C avec des averses toute la journée ! « Maitresse Aline » nous avait prévenus avant de partir, afin que nous remplissions nos valises de vêtements adaptés à tous les temps.

 

C’est donc armés de gros pulls et de vestes imperméables que nous suivons Laurent et son parapluie sur certains sites du Débarquement allié.

La Normandie est célèbre pour cet évènement historique majeur ! Pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a duré de 1939 à 1945, les Alliés (Américains, Anglais, Canadiens, etc.) ont choisi les côtes normandes pour tenter de reprendre l’Europe aux mains des Allemands, dirigés par Hitler. Ils ont donc débarqué, par la mer mais aussi par les airs, dans la nuit du 6 juin 1944…

 

Nous commençons notre excursion par découvrir le cimetière militaire américain. Des milliers de croix blanches, parsemées de quelques étoiles pour les soldats de confession juive, s’alignent à la perfection, toutes tournées vers l’Amérique. C’est incroyable : ces quelques hectares appartiennent aux États-Unis. Nous sommes donc en territoire américain !

 

Mais ce qui m’intrigue le plus, ce n’est pas la régularité, le calme ou la beauté du lieu… C’est un homme, qui nous regarde bizarrement. Il porte un écusson avec une drôle d’illustration. Soudain, un petit cri m’échappe : j’ai déjà vu cela quelque part ! Mais oui, sur la pièce prise dans la géocache !

Madame Aline le remarque aussi… Elle sort discrètement pièce et l’observe avec un air interrogateur.

 

Quant à Laurent, il continue de nous donner des explications sur le cimetière, tout en sortant des photos en tous genres de la BD Gaston qu’il utilise comme porte-document. Mais il me semble avoir vu, lui aussi, le petit manège de l’homme à l’écusson, car il nous presse déjà vers le parking où nous attend Patrice dans son autocar :

- On y va, les enfants, on doit encore voir plein de choses. Nous allons commencer par la Pointe du Hoc, ce n’est pas loin d’ici. Allons, dépêchons, dépêchons !

 

Nous voilà en route vers cet autre lieu du débarquement américain.

Là, des trous d’obus creusent le sol de façon saisissante … Nous pouvons entrer dans le poste d’observation où nous avons vue, à travers des barbelés, sur la mer qui s’est emplie, il y a 70 ans, de milliers de bateaux… Pedro et moi restons là quelques minutes, à imaginer la terreur des Allemands découvrant cette invasion un matin de tempête.

 

Alors que nous nous retournons vers Laurent pour écouter toutes les informations relatives à ce lieu, je me cogne contre un autre visiteur. Il porte un badge, semblable à l’écusson que j’ai vu au cimetière ! Nez à nez avec celui-ci, je peux lire l’inscription notée sous l’illustration : « chasseur de loups-garous ». Pedro l’a vue, lui aussi, et se tord de rire en faisant tourner son doigt sur sa tempe pour me signaler que cet homme est surement fou.

 

L’après-midi, nous le passons dans un musée sur la guerre, où nous sommes enfin au sec !

Notre maitresse nous accompagne durant la visite guidée. Je l’observe du coin de l’œil. Elle est mal coiffée, elle semble nerveuse… Et elle ne cesse de tripoter la pièce dans sa poche. Parfois, elle la sort pour la contempler, puis prend un air innocent en écoutant notre guide ou en riant avec Laurent. Je dois me faire des idées, mais je trouve qu’elle a un comportement étrange depuis ce matin.

 

Notre soirée est tranquille. Nous sommes tous épuisés par la pluie permanente à laquelle nous avons dû faire face, alors nos professeurs nous proposent d’écrire des lettres à nos parents avant d’aller dormir. Je rédige mon courrier, tout en me gardant bien de leur parler du « trésor de la géocache », des « chasseurs de loups-garous » et de ma dispute avec Gaby…

Mais au moment de m’endormir, les évènements de ces derniers jours me reviennent en mémoire et je peine à trouver le sommeil !

J’y parviens finalement, mais je passe une nuit agitée.

 

La deuxième journée consacrée aux lieux du Débarquement nous amène à Arromanches, une ville importante, car c’est là que les Alliés ont décidé de créer un port artificiel, pour faire venir, sur le sol français, des soldats, des munitions, etc. C’est donc ça, les constructions en béton que nous avons observées dans la mer depuis notre chambre ! Elles sont appelées « caissons Phoenix » et ont servi à créer ce port… Quelle ingéniosité !

 

Sur la plage, nous pouvons même nous approcher de l’un d’eux. Par une ouverture, nous en découvrons l’intérieur. Avec Pedro et Gaby, on s’amuse à se faire peur…

- Eh ! les gars, regardez, on dirait des yeux !

- Écoutez, on entend un grognement !

- Groaaar ! fais-je en leur bondissant dessus.

Ils sursautent et nous éclatons de rire, tous les trois ! Madame Aline, qui a tout observé, nous regarde d’un air sévère et nous dit de rejoindre le reste du groupe. Elle nous escorte, tout en se retournant régulièrement, comme pour s’assurer qu’elle n’est pas suivie.

 

12 octobre 02 Pointe du Hoc (6)

4 février 2015

4. La séance de char à voile

 

Enfin, cet après-midi, nous allons découvrir ce sport étrange et grisant qu’est le char à voile ! Gaby, Pedro et moi ne tenons plus en place !

 

Nous formons un groupe à trois, mettons des casques affreux et sommes prêts à écouter le moniteur. « Maitresse » Aline a mis un casque, elle aussi. Ses cheveux sont tirés en arrière et elle semble avoir des difficultés à le visser sur sa tête tellement elle est chevelue ! Je ne m’en étais jamais rendu compte. Je lui trouve un air très fatigué, mais elle sourit et parait heureuse d’être avec nous.

 

Le char à voile, c’est un engin roulant sur le sable, poussé par le vent à l’aide d’une voile. Le conducteur y est en position assise, les jambes tendues et les pieds posés sur un palonnier qui sert à diriger le char. Pour tendre ou détendre la voile, afin d’accélérer et ralentir, nous devons tirer sur une ficelle qui s’appelle « l’écoute ».

 

Je m’y sens tout de suite super bien ! Je suis le premier à effectuer le parcours proposé par notre moniteur. Gaby et Pedro m’encouragent :

- Vas-y, SuperTim, tu vas tout déchirer !

Ils poussent le char pour me donner de l’élan et je fonce. C’est génial ! Je sens le vent dans mes cheveux, le sable qui se colle à mon visage… Je tourne comme un pro dans le virage et rejoins sans peine l’arrivée. Mes amis m’acclament ! Vivement le deuxième tour !

 

Les autres élèves sont moins à l’aise. Le moniteur s’époumone contre ceux qui n’arrivent pas à freiner et il répète sans arrêt de bien tourner autour des cônes qu’il a placés pour délimiter notre parcours. Rosie a failli estropier une camarade en lui fonçant dessus sans parvenir à s’arrêter. Heureusement, plus de peur que de mal…

Et pour Gaby, Pedro et moi, c’est une vraie partie de rigolade, parce que nous n’éprouvons aucune difficulté à manier ces engins. On dirait que nous avons fait ça toute notre vie !

 

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et il est temps pour nous de retourner au centre, où nous attendent des douches bien chaudes.

 

Après un délicieux repas, nos amis français nous ayant préparé des frites pour notre plus grand bonheur, je participe à une veillée « pompons ». Deux cercles en carton, de la laine, et c’est parti pour une heure de tricotage… Je déteste ça ! Il faut être très patient et ce n’est pas du tout mon style ! Par contre, « maitresse » Aline s’en sort très bien. Elle réalise un magnifique pompon jaune, tellement fourni qu’il ressemble à une lune bien ronde. Quand elle le regarde, je la vois faire une grimace étrange, comme si elle se retroussait les babines. Mon imagination débordante me joue vraiment des tours, ces temps-ci !

 

Dans mon lit, je fais appel à mon incroyable esprit inventif pour me créer des rêves plus surprenants les uns que les autres. C’est une nuit magique qui m’attend, où je me vois, les cheveux au vent, parcourir des milliers de kilomètres de plage dans un magnifique char à voile fluorescent…

 

13 octobre 01 char à voile (100)

4 février 2015

1. Le jour du départ

 

Ça y est, c’est le départ… Ma classe et moi, nous partons en France, à la découverte de la Normandie. C’est un grand séjour que nous effectuons avec notre professeur, madame Aline, et les autres classes de « grands » de notre école. Imaginez le tableau : nonante marmots de 10 à 12 ans, surexcités, à faire entrer dans deux cars pour un voyage de 9 jours dans un lieu qui leur était jusque là inconnu !

Hors du car, les parents, angoissés à l’idée de nous laisser partir si loin et si longtemps, ont du mal à retenir leurs larmes. Nous aussi, nous commençons à sortir nos mouchoirs… Alors, notre chauffeur Patrice nous met de la musique, et nous voilà, chantant à tue-tête le tube de Stone et Charden, « Made in Normandie », en quittant notre bonne ville de Bruxelles !

 

Au bout d’une demi-douzaine d’heures de trajet durant lesquelles nous avons regardé Harry Potter et Peter Pan à la télévision, nous arrivons enfin au centre. C’est une bâtisse assez imposante, aux murs rougeâtres qui, comble du bonheur, donne directement sur la plage ! Ni une ni deux, nous débarquons les valises et les montons péniblement vers nos appartements.

 

Moi, je partage une chambre avec Gaby et Pedro. Ce dernier, à peine entré, s’exclame :

- Eh ! Tim, viens voir, c’est trop beau !

Je me précipite à la fenêtre pour découvrir ce qui le met dans un tel état de joie. Il a raison, Pedro, la vue est magnifique ! Devant nous s’étend une belle plage que la marée montante recouvre doucement de ses vagues salées… Dans l’eau, nous observons d’étranges constructions bétonnées. Au loin, sur la gauche, se dessinent des falaises qui donnent au paysage un charme tout particulier. Et puis, sur le sable, quelques chars à voile défilent à toute allure.

- Les gars, laissez-moi de la place, je vois rien ! s’écrie Gaby en nous bousculant. Regardez ça, ce char va plus vite que Superman ! Moi aussi, je roulerai à 200 kilomètres à l’heure, vous verrez !

 

Nous n’avons pas le temps de nous disputer pour savoir lequel de nous sera le plus rapide parce qu’on nous appelle déjà pour manger le gouter. C’est Laurent, l’animateur qui s’occupera de notre classe, qui nous apporte une bonne collation !

 

La France, c’est tout près de la Belgique et l’on y parle le français, comme chez nous. Pourtant, dès le premier jour, nous voilà déboussolés par le vocabulaire d’ici.

Nous ne sommes plus nonante, mais quatre-vingt-dix…

On ne nous propose pas de souper, mais de diner…

Il faut demander une serpillère et non un torchon…

Mais ce qui nous fait le plus rire, c’est d’appeler madame Aline « maitresse » !

 

Pour clore cette première journée épuisante et riche en émotions, Laurent nous emmène en promenade, dans le noir de la nuit tombante, et au clair d’une lune presque pleine. Après avoir observé les étoiles, nous filons dans nos lits rejoindre le pays des rêves…

 

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4 février 2015

2. Une trouvaille intéressante

 

Ce matin commence par un délicieux déjeuner… oups, pardon « petit-déjeuner »… où nous pouvons déguster du bon pain français… ah non, ici, on dit de la « baguette » ! C’est une bien agréable façon de débuter la journée, même si nous nous sentons un peu lourds au moment de prendre le départ.

 

En effet, nous sommes d’abord et avant tout venus en Normandie pour découvrir cette belle région. Alors, aujourd’hui, Laurent nous fait visiter son petit village côtier, charmant et paisible… Nous y croisons très peu de personnes. Par contre, pendant cette balade, nous faisons la connaissance de Charlie, l’âne emblématique du village !

Tandis que Gaby s’approche immédiatement de lui pour le caresser, Laurent le repousse en s’exclamant :

- Fais attention, il va te mordre !

Pedro et moi pouffons de rire car Charlie n’a pas l’air bien méchant ! Mais, lorsque nous nous éloignons de lui, il semble nous jeter des regards nerveux…

 

Laurent s’arrête au pied d’un arbre et nous fait part d’un jeu étonnant que pratiquent certains internautes. Il s’agit du « géocaching »… Cela ressemble à une chasse au trésor, que l’on effectue à l’aide de coordonnées géographiques introduites dans un GPS. Ainsi, on peut trouver des petites « boites » contenant des objets en tous genres, laissés par les gens qui ont découvert la cachette avant nous. Quand une personne met la main sur une boite, elle doit l’ouvrir, écrire son nom sur une liste et elle peut échanger l’un des « trésors » qui s’y trouvent contre un objet de même valeur.

Si Laurent nous raconte tout cela, c’est parce qu’une de ces fameuses boites est cachée tout près de nous…

 

Sitôt la fin de son explication, nous nous mettons à fouiller les environs à la recherche de la cachette. Tout à coup, Rosie, une fille de la classe, aperçoit le récipient accroché à un arbre… Très curieux, je me précipite pour l’aider à l’ouvrir et être le premier à voir ce qu’il contient !

Mais l’âne Charlie donne inopinément l’alerte, se mettant à braire de façon stridente ! Tous les regards de mes camarades de classe se tournent vers lui puis vers Rosie et moi, puis de nouveau vers l’âne. Ni une ni deux, j’attrape au hasard un objet de la boite et le glisse dans ma poche. Juste à temps, personne ne me voit ! Ce sera mon trésor, mon secret !

Les autres élèves délaissent rapidement l’âne et viennent voir le contenu du petit boitier. Rien de bien attrayant ne s’y trouve : une dent, un paquet de chewing-gums, un caillou. Déçus, nous remettons tout cela à sa place, ce qui semble calmer Charlie, et nous continuons notre route.

 

Je profite de la promenade pour jeter un coup d’œil à mon trésor : il ressemble à une toute petite pièce de monnaie, mais il n’y a rien dessus, excepté un dessin en forme de cercle traversé par une figure ovale. Ce n’est vraiment pas le début de la fortune pour moi !

Gaby a détecté mon petit manège :

- Tim, qu’est-ce que t’as trouvé ? Allez, montre !

 

Il est insistant, mais je ne cède pas… Heureusement, nous arrivons dans la biscuiterie du village, et comme Gaby est très gourmand, il en oublie de me scier les côtes !

 

Le propriétaire de ce petit atelier nous explique qu’il n’utilise que quatre ingrédients pour ses biscuits sablés : sucre, œufs, farine et beurre. Il nous fait gouter de la pâte crue… Mmmh, un délice ! Ensuite, il nous propose de préparer un sablé chacun, à l’aide d’emporte-pièces de formes diverses. Je choisis un chien… à moins que ce ne soit un loup.

C’est ce moment que Gaby choisit pour revenir à la charge :

- Allez, montre-moi ce que t’as dans ta veste, je suis ton ami, non ?

Exaspéré, je me décide à sortir ma trouvaille de ma poche, lorsque « maitresse » Aline arrive et nous dit de nous dépêcher. Je ne veux surtout pas qu’elle découvre que j’ai volé un « trésor » dans la géocache, alors je l’enfonce dans mon biscuit ! Elle nous presse de sortir et la pièce reste dissimulée dans la pâte crue...

 

Peu après, les sablés tout chauds nous sont présentés. Je suis ravi de pouvoir savourer ma production, mais aussi de retrouver la pièce qui s’y cache ! Et pourtant, je dois vite déchanter : le biscuit « chien-loup » dont je m’empare n’est pas le mien, il ne renferme pas mon trésor.

- Zut, quelqu’un a dû confondre mon biscuit avec le sien !

J’observe autour de moi et repère le coupable : madame Aline ! Zut, zut, zut et rezut ! C’est trop tard, elle vient de croquer sur le bout de métal, fronce les sourcils, prend la pièce en main, l’analyse et… la glisse dans sa propre poche !

 

Résigné, je râle sur Gaby. S’il ne m’avait pas embêté, je serais toujours en possession de ma pièce… !

 

Heureusement, ma colère contre Gaby ne dure pas longtemps. Il faut dire qu’il est tellement marrant que je m’ennuierais sans lui. Alors, dès que j’ai accepté de ne jamais retrouver mon trésor et que j’ai compris que la maitresse ne devinerait surement pas d’où venait cette pièce, je retourne vers mes meilleurs amis.

Mes parents me répètent souvent qu’il ne faut jamais s’endormir fâché… Pour une fois, je décide d’écouter leur bon conseil… Ainsi, nous nous réconcilions et nous amusons comme des fous dans notre chambre, en prenant nos douches !

Pour le repas du soir (le « diner »), nous décortiquons des crevettes et goutons des bulots. C’est gluant, rigolo, nous en avons plein les doigts et ça « spite » partout ! Quelle bonne soirée !

 

La dispute de la journée est oubliée au moment de me faufiler sous mon édredon et c’est ainsi que je rejoins, un sourire aux lèvres, les bras de Morphée, tout en ayant une petite pensée pour ma pièce disparue…

 

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4 février 2015

Aventures normandes

 

 

Avant propos...

 

Inventer une histoire inspirée du voyage de classe en Normandie,
Y insérer de nombreuses anecdotes réellement vécues,
Ajouter une mystérieuse histoire de loup-garou,
Faire découvrir le récit aux élèves sur une durée de 20 jours...
Et savourer :
- les moments où ils s'identifient aux personnages,
- les souvenirs qui ressurgissent et se repartagent,
- les commentaires positifs sur le récit et les idées,
- le plaisir visible des élèves au moment du rituel,
- les supers illustrations qu'ils réalisent au fur et à mesure,
- la surprise dans leurs yeux en découvrant le dénouement,
- leur envie de recommencer avec une autre histoire...
Et surtout, la question finale qui déchire tout :
" Mais madame, vous vous êtes vraiment transformée en loup-garou ? "

 

 

09 octobre 02 gouter sur la plage (6)

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